Samedi 30 mars 2019
à J-20 du début de la 6ème saison de Les vieilles qui roulent, c’est le test routier avec Babette.
La saison précédente s’est terminée en septembre 2018 et nos vieilles ont profité de cet automne et de cet hiver pour se reposer, un repos bien mérité !
Nous, nous profitons de cette période pour les entretenir, les réviser plus intensément et réparer les petits bobos ou les petites marques laissés par la saison. Les travaux ont été faits mais après ces longs mois sans rouler il faut quand même vérifier que la mécanique tourne rond et que les équipements fonctionnent toujours.
Nous avons commencé à préparer ce départ la veille… dépoussiérage, nettoyage, lavage. Et même si nous partons pour une seule journée, nous avons toujours l’impression de partir pour un grand voyage loin du quotidien. Ce matin il nous suffit donc de mettre en route le frigo, le remplir, mettre l’eau dans la réserve d’eau et de charger les caisses à outils…car n’oublions pas que c’est le test routier de Babette et que même si elle sort d’une bonne révision il vaut mieux être prévoyants ! Nous sommes si contents et excités de reprendre la route… et Babette aussi.
Carte routière en main, on décide de prendre la direction du Lac du Salagou.
Allez hop, la clé dans le contact, un coup de démarreur et Babette part au quart de tour. Le ronron du moteur nous donne le sourire… sourire que nous garderons toute la journée.

La météo nous avait prédit une belle journée printanière, le ciel est un peu couvert et nuageux… mais ce sont de jolis nuages blancs qui se dessinent dans le ciel… ce n’est pas très grave, il ne fait pas froid, la route est belle et nous sommes avec Babette.
Elle roule bien malgré ses 5 mois d’hivernage. Les réglages ont bien été fait 🙂 Elle est « légère » et pourrait facilement faire un excès de vitesse si nous ne calmons pas ses ardeurs !

Au bout de 1h nous sommes vers Cazevieille, en bordure du Pic Sait Loup. Cette route est belle, c’est le printemps et les arbres sont en fleurs. On a l’impression d’être déjà très loin.
Après cette petite pause photo, on reprend la route vers le Lac. 3/4 d’heure plus tard nous y sommes, nous l’apercevons entouré de ses terres rouge conférant au paysage une atmosphère dunaire et particulière. Nous arrivons par la base nautique. Il est presque 13h. Nous sommes partis un peu tard.
Il nous faut trouver le spot pour manger avec et dans Babette. Ce moment fait parti de ce que l’on aime dans la « combilife »… chercher l’Endroit avec un grand E où arrêter le combi et faire la pause déjeuner… car il n’y a pas uniquement le contenu de l’assiette qui est important mais aussi et surtout la vue que l’on aura depuis notre table. Nous ne dormirons pas dans Babette ce soir mais c’est un peu la même chose au moment de chercher l’endroit pour dormir…

Ce sont des moments à la fois excitants et essentiels qui font tout le charme de la vanlife, trouver le spot, tenter de le repérer sur la carte ou de suivre son intuition, jusqu’à trouver le bon endroit, le petit coin secret qui se dévoile au bon moment. Le coin de nature qui vous accueille pour une nuit ou quelques heures et qui offre bien souvent des moments privilégiés, des soirée qui restent en tête.
Nous visons le coin du lac où vont les pêcheurs et qui est un peu plus loin sur la route de Liausson. Nous longeons plus ou moins le lac et serpentons entre le rivage du lac arboré, les collines ou dunes rouges que l’on appelle les ruffes (nom local employé dans l’Hérault pour désigner les terres rouges) recouverts à certains endroits de genêts jaunes en fleurs, d’euphorbes ou d’autres plantes méditerranéennes et « naviguons » au milieu des vignes qui commencent à sortir de leur état léthargique hivernal, le cycle végétatif annuel semble avoir commencé et l’état de feuillaison démarré.

Babette avec sa teinte « marino yellow » qui varie constamment en fonction de la lumière s’intègre magnifiquement bien au milieu de toutes ces couleurs. Dans nos souvenirs, la route était plus grande et plus droite donc c’est avec plaisir et enthousiasme que nous redécouvrons le lac… la petite route devient parfois une piste de latérite rouge qui semble nous emmener très loin de la France.
Les contrastes sont saisissants entre le bleu du lac ou du ciel, le vert de la végétation, le blanc des cailloux ou des nuages et le rouge… si rouge de cette terre. Le tableau est d’une beauté incroyable.

La route se rapproche des rives du lac, c’est à ce niveau que s’installent les pêcheurs… le lac est réputé pour cela et beaucoup viennent y poser la tente et les cannes à pêche le temps d’un week-end ou de plusieurs jours. On croise 2 tentes installées.
La petite piste débouche sur un grand parking de terre rouge, c’est ce que nous vision mais oulala… il y a bien trop de monde… quelques gros camping-car (tout est relatif mais c’est sûr que comparé à un combi même le plus petit des camping-car nous semble géant) posés là pour le week-end et des voitures. Nous ne serons pas seuls et n’aurons pas la vue dégagée espérée.
On fait demi tour et on repart sur quelques kilomètres jusqu’au petit promontoire que nous avions repérés à l’aller et qui domine le lac. La première intuition est toujours la bonne. Babette grimpe sur quelques mètres en hors piste, on coupe le moteur. Nous sommes seuls avec une vue dégagée sur le lac. C’est magnifique. On a trouvé notre endroit !



On installe la table et on prépare l’apéro et la cuisine.
Au menu ce sera pâtes au pesto et petite salade printanière colorée et vitaminée de petites graines et de baies rouges.
Cuisiner (sans y passer non plus 3h) dans le combi n’est pas du tout une corvée dans Babette, ça fait aussi partie du voyage.

On part faire un petit tour à pied autour du lac sans trop nous éloigner de Babette que l’on n’a pas envie de quitter des yeux… elle est belle cette Babette face à ce lac du Salagou !


On prend le temps de faire quelques arrêts autour du lac où Babette rencontre du succès… elle attise la curiosité, donne le sourire et se fait photographier. Elle crée du lien social… les “gens” viennent vous parler… tout est plus simple et sans à priori. Elle (comme tout autre combi vw ou autre “vieille”) facilite les rapport humains… c’est quand même fou quand on y pense ; il suffit juste de vivre le moment présent et les rencontres qui s’offrent à nous. Et ce sont ces petits moments de “simplicité”, de “légèreté” qui transforme une simple sortie/balade en un voyage extraordinaire.

En quelques kilomètres les paysages changent vite & nous transportent loin… Australie, Maroc, Madagascar…

Bon…. il va falloir prendre la route du retour. Nous faisons un petit détour par Mourèze, un très beau petit village, caché dans un site grandiose au milieu d’un chaos dolomitique. Nous allons juste faire quelques pas au milieu de ces grandes cheminées de pierres blanches. Quel contraste saisissant avec la lac du Salagou situé à seulement 2 km à vol d’oiseau d’ici. Nous constatons qu’il est toujours possible de dormir sur le petit parking à l’une des entrée de Mourèze pour 7€.
On rentre par la route de la mer où le soleil commence à tomber. Babette tourne toujours bien… par contre oh ! Son klaxon est “enroué” et ne fonctionne plus vraiment. Il a pris l’eau lors de son lavage à grandes eaux de la veille ! On va le faire sécher sinon on le remplacera !
Palavas, La grande Motte, Lunel. Marsillargues

Il est 19h
Voilà Babette est arrivée chez elle.
Elle aura très bien roulée. Il faudra changer son klaxon, et elle sera prête à reprendre la route pour faire de nouveaux heureux.